LIVRE I
DE LA BAGUETTE DE COUDRIER AUX DÉTECTEURS DU PROSPECTEUR
- PARIS 1931-
Le
livre
commence
par
un
«
vocabulaire
»
des
termes
scientifiques
utilisés,
avec
la
signification
que
Turenne
leur
attribue.
Vient
ensuite
une
deuxième
partie
où
sont
présentés
les
instruments
qu’il
utilisera
pour
ses
expériences, avec des explications détaillées permettant de les reproduire.
Suite
à
ces
deux
premières
parties
d’introduction,
on
passe
à
un
examen
approfondi
de
l’aimant.
Entamer
un
texte
scientifique
par
une
étude
de
l’aimant
peut
sembler
présomptueux.
Car
l’aimant
est
connu
et
utilisé
depuis des milliers d’années, et il semble improbable qu’il y ait encore quelque chose à dire à ce sujet.
Et
au
contraire,
on
a
la
nette
sensation
qu’il
en
dit
quelque
chose
de
différent,
ou
peut-être
de
plus
précis.
Car en fait, Turenne s’intéresse à son champ magnétique.
Au
moyen
de
ses
instruments,
Turenne
l’étudie
avec
une
précision
presque
maniaque,
et
il
remplace
l’image
que
nous
avons
un
peu
tous
des
champs
dessinés
par
la
limaille
de
fer,
par
une
image
de
petits
champs
présentant
une
polarité
précise
;
ils
se
côtoient
en
une
mosaïque
qui
rappelle,
dans
ses
grandes
lignes
il
est
vrai, l’image traditionnelle de la limaille, mais qui, dans le détail, présente un paysage totalement nouveau.
À partir de ce moment, l’étude de Turenne se concentrera de plus en plus sur les « champs ».
Une
fois
ses
instruments
tarés
sur
l’aimant,
dans
un
deuxième
temps
il
vérifie
que
non
seulement
l’aimant
possède un champ magnétique, mais que tous les corps en ont un.
Celui
de
l’aimant
est
naturellement
le
plus
évident,
dû
à
certaines
caractéristiques
moléculaires,
mais
si
d’autres
corps,
en
particulier
ceux
qui
présentent
une
forme
allongée,
sont
orientés
en
direction
nord-sud,
le
magnétisme terrestre renforce l’émission de leurs champs, en polarisant leurs molécules.
Ce
concept
des
caractéristiques
ondulatoires
particulières
des
corps
allongés
qui
sont
spécialement
sensibles
à
l’excitation
induite
par
le
champ
magnétique
terrestre,
jouera
un
rôle
très
important
dans
la
définition
des
rapports
entre
l’homme
et
son
environnement
et
dans
le
diagnostic
de
la
santé humaine.
Pour
reprendre
une
comparaison
que
faisait
Turenne
lui-même,
le
champ
magnétique
terrestre
se
comporterait
soit
comme
inducteur
de
polarisation,
soit
comme
onde
magnétique
portante,
qui
transporte
avec
elle
«
l’image
»
des
champs,
qui
eux
sont
stationnaires,
émis
par
l’objet
ou
l’organisme
excité.
En
plus
de
l’onde
portante
de
type
magnétique,
Turenne
repèrera
diverses
autres
formes
d’ondes
portantes
;
il
définira
l’onde
magnétique,
l’onde
électrique
et
l’onde
radioactive
comme
ondes
portantes
primaires,
et
parmi
les
ondes
secondaires,
nous
désirons
attirer
l’attention
sur
celle
qu’il
définit comme onde de similitude, ou onde de sympathie.
Il
s’agit
là
d’une
perturbation
de
type
électromagnétique
qui
s’instaure
entre
deux
corps
géométriquement
semblables,
son
intensité
est
extrêmement
faible,
et
elle
est
fonction
des
surfaces
et
non
des
masses.
Il
s’agit
donc
d’une
attraction
mutuelle
de
type
électromagnétique
entre
les
deux
surfaces,
et son point d’équilibre est situé à une distance des deux surfaces qui respecte la loi de gravitation du carré des distances.
À
ce
propos,
Turenne
formule
l’hypothèse
que
la
gravitation
est
un
cas
particulier
d’une
loi
de
l’électromagnétisme,
la
loi
de
«
sympathie
»
ou,
pour
utiliser un terme plus technique: de «résonnance».
Compte
tenu
des
énergies
extrêmement
faibles
impliquées
dans
ces
recherches,
on
comprend
facilement
que
Turenne
ait
eu
recours
à
la
faculté
de
l’homme-antenne
de
percevoir
les
ondes,
ayant
eu
l’intuition
qu’il
existe
une
relation
précise
entre
celui-ci
et
les
formes
d’électromagnétisme
les
plus
faibles.
Les
corps
allongés
se
comporteraient
donc
comme
des
antennes
réceptrices
du
magnétisme
terrestre.
En
posant
un
objet
sur
une
de
ces
«
antennes
»,
le
signal
du
magnétisme
terrestre
est
modulé
par
la
présence
du
champ
de
l’objet
examiné.
En
supposant
que
l’antenne
fournit
le
signal
du
magnétisme
terrestre
sans
l’altérer,
et
que
le
signal
ainsi
capturé
peut
être
déchiffré,
on
peut
ainsi
obtenir
des
informations
sur
la
nature
du
champ
de
l’objet, grâce à la lecture du signal, mais toujours et exclusivement pour ce qui est de son champ magnétique.
Le
signal
perçu
par
l’homme-antenne
ne
se
présente
donc
pas
comme
un
nombre
qui
indiquerait
une
fréquence,
mais
bien
comme
variation
dans
l’espace d’une figure (des lignes de force?) indiquant une forme de champ précis.
Le
magnétisme
terrestre
se
présente
donc
sous
un
double
aspect:
en
tant
que
milieu
au
travers
duquel
se
propagent
(à
la
vitesse
de
la
lumière)
des
configurations
de
champ,
et
en
tant
qu’excitateur
des
corps
qui,
dans
certaines
conditions
(orientés
nord-sud
et
déposés
sur
une
antenne
orientée
nord-sud), génèrent des configurations de champs particulières.
Ces
champs,
Turenne
les
appelle
des
«plans
d’induction»:
ils
sont
définis
par
différents
types
d’ondes
qu’il
a
lui-même
repérées.
Certaines
de
ces
ondes sont connues de la physique contemporaine, ce sont:
1) les ondes verticales électriques (positives/négatives)
2) les ondes horizontales magnétiques (positives/négatives)
D’autres portent le même nom mais semblent avoir des fonctions différentes de l’acception commune:
1) les Infra ondes
2) les Ultra ondes
et enfin, un troisième groupe d’ondes complètement inconnues:
1) les ondes de symétrie (à propagation tant verticale qu’horizontale)
2) les ondes de sympathie (gravitationnelles?)
les plans verticaux sont à leur tour divisés en deux groupes :
1) les plans verticaux nord-sud
2) les plans verticaux est-ouest
Le
texte
fournit
d’amples
explications
sur
les
rapports
entre
ces
différents
types
de
perturbations
électromagnétiques,
et
chacune
d’elle
est
examinée
dans le détail.
Ce
premier
livre
présente
presque
tous
les
ingrédients
fondamentaux
que
Turenne
va
utiliser
pour
construire
un
système
ouvert,
d’une
grande
flexibilité.